Ariane FRUIT obtient le prix GRAVIX en présentant sa série de grands linos réalisés en résidence à la Maison de la Gravure Méditerranée.

Au départ photographe, étudiante à l’École des Gobelins, la gravure l’accompagne maintenant depuis une grande décennie, sans quitter justement ce que lui a apporté sa formation. Son thème principal, la ville, et plus précisément ici, les transports en commun. Son travail s’articule entre deux procédés : la photographie, en premier, lui permet d’accumuler des images d’instants éphémères à méditer par la suite. Puis la gravure autorise la virtualité et le symbolisme de ces mêmes moments et met en évidence leur violence grâce à la technique employée, la linogravure, et la surprenante ampleur des formats choisis.
Cette série est composée de cinq grandes linogravures, imprimées lors d’une résidence à la Maison de la Gravure Méditerranée. Ariane Fruit expérimente aussi depuis peu l’aquatinte en restant attachée à ces mêmes sujets.

GRAVIX : LA 15 ÈME ÉDITION
Depuis près de 30 ans, le prix GRAViX, d’un montant de 8.000 euros est décerné tous les deux ans par le Fonds de dotation du même nom. Il est attribué au cours d’une exposition qui réunit dix jeunes artistes choisis par un jury composé de conservateurs, journalistes, collectionneurs et artistes.
Aucune condition, à part la limite d’âge de 41 ans révolus, n’est demandée pour participer à ce prix, et cette année, parmi les dix artistes nominés, se trouvent une Américaine, un Chinois et huit Français.
L’exposition cette année présente deux caractéristiques principales : d’abord, la variété des techniques employées par les artistes sélectionnés couvrant ainsi quasiment l’ensemble des possibilités disponibles, ensuite, face à trois dossiers relevant de l’abstraction, lyrique ou conceptuelle, la prédominance d’oeuvres se rattachant à une figuration détachée d’un réel quotidien et animée d’une vraie force symbolique. En un mot, même si certaines estampes pouvaient être « nommées » par le visiteur, leur titre – et même souvent leur absence de titre – signalait cet indispensable écart entre réalités, décalages et pensées.